Le dimanche 18 mars dernier, le stade Vélodrome a enregistré une de ses plus grandes défaites à domicile. Ce match opposant ces anciens adversaires, l’équipe lyonnaise et celle marseillaise fut un grand choc de titan. Pour un terrain plein à craquer, des supporteurs tout comme les joueurs sous l’effet de l’adrénaline, on n’aurait pas pu attendre moins de ces bagarres de fin de match. Bien plus une leçon qu’une défaite, les joueurs de Lyon ont su infliger cette défaite à leur consœur qui ne cessait pas de se vanter déjà d’une victoire. A croire que dans le football, tout peut se passer et c’est seul le coup de sifflet final qui détermine le sort d’un match.
L’une des choses qu’on pourrait dire de ce match, c’est qu’il n’a pas du tout été un match pacifique. Dès les premières minutes de jeu, les tensions étaient déjà fortes. Même avant le match, il y avait des échanges houleux. Dans le compte de ce match qui comptait pour la trentième journée de la Ligue 1 française, les marseillais n’étaient pas préparé à cette défaite. Ils étaient physiquement et mentalement préparés à une victoire certaine. Pour preuve, cela fait près de 6 mois que l’équipe n’a perdu aucun match à domicile sur son terrain le Vélodrome. Mais ce dimanche, l’histoire ne s’est pas répétée. Les dieux du football sembleraient être avec le camp adverse. Bien avant le début du match, les marseillais avaient lancé des provocations et des défis à l’équipe de Lyon qui n’a pas du tout croupi sous le poids des menaces. Pour les hommes de Bruno Génésio, la seule manière de répondre est de s’assurer de donner une bonne claque à leurs adversaires sur le terrain. Malgré les différent épisodes de ce derby, les lyonnais ont finalement eu raison des marseillais, mais les conditions de jeu étaient particulièrement extraordinaires. Si ce match était à rejouer, les joueurs ne l’auraient pas fait forcément, ou s’ils le devraient, ils devraient veiller à ce que les conditions soient différentes.
Le match a tout d’abord bien commencé pour les marseillais qui ont ouvert premièrement le score à la 31ième minute par Rolando. Dès cette période, la victoire semblait déjà être certaine pour les hommes de Rudi Garcia. Mais juste avant la fin de la première mi-temps, Adil Rami était comme sous la malédiction des grands matchs de football et a inscrit un but contre son camp. Le score était nul à la pause. De retour des vestiaires, Bruno Génésio a fait rentrer sur le terrain Houssem Aouar, un milieu de terrain qui va changer le cours du match. A la 52ème minute, il inscrit le premier but marqué par un joueur lyonnais, si on ne considère pas le but de Rami. 2-1 pour Lyon, tel était le score dès la septième minute de jeu de la deuxième mi-temps. Quelques instants après, les marseillais se voient doter sur le terrain de l’international grec Mitroglou Kostas qui marqua le but de l’égalisation 5 minutes avant le coup du sifflet final. Il faut noter que quelques minutes, il aurait pu marquer si l’arbitre n’avait pas sifflé un hors-jeu par mégarde. Malgré tous les efforts fournis, les attaques, les défenses, les mauvais coups entre joueurs, le match se termina sur une note négative pour les marseillais. A la 90ième minute, Memphis Depay crucifia le match en inscrivant le but de la victoire à son équipe.
Les bagarres à la fin de ce match étaient prévisibles. Avant ce derby, les marseillais avaient déjà commencé par faire certaines déclarations qui faisaient monter la colère. Zambo Anguissa, joueur marseillais disait que l’équipe était prête à exploser les lyonnais parce que le match se jouait à domicile. En plus, ce match était une opportunité pour OL Marseille de se tailler la deuxième place dans son groupe. De l’autre côté, les lyonnais aussi étaient motivé à gagner le match. Mais la goutte d’eau qui a débordé le vase serait la provocation de Marcelo, ce jeune brésilien que les marseillais n’ont pas du tout apprécié. En retournant aux vestiaires, il a retiré son maillot et l’a montré aux supporteurs de l’OL Marseille. Ce simple geste, mais significatif a entrainé des coups de poings et de la violence sur le terrain. Un acte que beaucoup d’anciens joueurs, journalistes et éditorialistes ont regretté. Jeremy Morel, un ancien Marseillais, mais aujourd’hui Lyonnais est tout aussi désolé par cette fin douloureuse et agitée d’un match de football. Cette rencontre restera gravée dans la mémoire de plusieurs personnes. Et au capitaine des marseillais de dire : « on a trop parlé, et au final, on s’est fait exploser. » Un revers de ce que son coéquipier Zambo avait dit la veille du match.