Pour conclure cette semaine riche en actualité sportive et plus particulièrement du côté du tennis avec l’Us Open, nous vous proposons une petite histoire insolite qui vient de se produire hier, jeudi 30 août 2018, sur les courts. Nous ne vous parlerons pas forcément de la rencontre du Suisse, Roger Federer, face au Français Benoît Paire au 2e tour de l’US Open à New York, mais de Federer dans une tout autre situation, le même jour.
Si vous pariez en ligne sur des sites de bookmakers comme Circus, vous pouvez continuer à le faire et même continuer à mettre une petite pièce sur Roger Federer, qui fait la une aujourd’hui de notre portail, non pas par rapport à ses performances et ses prouesses techniques sur le court, mais plutôt pour une réaction qu’il a eue en étant spectateur d’un autre duel. Il a en effet estimé qu’un arbitre ne pouvait « pas descendre parler comme ça » à un joueur. Une remarque qui vise donc le Suédois Mohamed Lahyani, qui s’est tout naturellement posté en plein match devant l’Australien Nick Kyrgios pour s’adresser à lui au deuxième tour de l’US Open qui se déroulait jeudi à New York.
Federer, alors qu’il était interrogé en conférence de presse après sa qualification pour le troisième tour de l’US Open, où il affrontera justement Kyrgios, a alors tranché : « Ce n’est pas le rôle d’un arbitre de descendre de sa chaise. En tant qu’arbitre, vous prenez des décisions depuis votre chaise, que ça vous plaise ou non. Mais vous ne descendez pas parler comme ça. ».
Le Suisse aux vingt couronnes en Grand Chelem, particulièrement choqué par l’attitude de cet arbitre, insistera : « Je ne sais pas ce que cet arbitre a dit. Ce qu’il a dit ne m’intéresse pas. Ce n’était pas simplement : comment te sens-tu ? Oh, je ne me sens pas très bien, et il remonte sur sa chaise. Il est resté là trop longtemps. C’est une conversation. Une conversation peut changer votre état d’esprit. Que ce soit avec un kiné, un médecin ou un arbitre. C’est pour ça que ça ne se reproduira plus. ».
Si Federer n’a pas vraiment le pouvoir d’assurer que cela ne se reproduira plus, il n’en reste pas moins que l’attitude de l’arbitre est restée plutôt inhabituelle, en effet.
L’histoire débute sur le court N.17, lors du 2e tour de l’US Open du 30 août 2018 à New York, alors que Kyrgios, classé 30e, était mené d’un set et d’un break (6-4, 3-0) par le Français Pierre-Hugues Herbert, classé quant à lui 75e. Kyrgios se déplace à peine et commet alors des fautes grossières.Tout à coup, l’arbitre a profité d’un changement de côté pour descendre de sa chaise et venir s’adresser en tête-à-tête à l’Australien plutôt surpris sur le moment, comme le reste de l’assistance.
L’indiscrétion des micros relaiera alors les propos tenus par Mohamed Lahyani à l’encontre de Kyrgios : « Je veux t’aider. Je vois tes matchs et tu es quelqu’un de formidable pour ce sport. Ce n’est pas toi, je le sais… ».
On ne sait pas si ce sont les propos et les encouragements de l’arbitre-fan qui ont eu de l’effet ou si c’est une coïncidence, mais Kyrgios remportait alors ensuite le second set au jeu décisif (8 points à 6) quelques jeux plus tard…Allant même jusqu’à empocher les deux manches suivantes pour s’imposer finalement en quatre sets 4-6, 7-6 (8/6), 6-3, 6-0.
Le principal intéressé déplore de son côté cette attitude. Pierre-Hugues Herbert explique en effet : « Ce n’était pas son rôle, ce n’est pas un entraîneur, c’est un arbitre et il n’a pas à descendre de sa chaise. Un arbitre n’a pas à aider un joueur. ». Il estimera ensuite que Layhani avait « fait une erreur » et poursuivra dans sa plaidoirie : « On ne saura jamais ce qui se serait passé si Mohamed n’était pas descendu de sa chaise et ne lui avait pas parlé. Je ne peux pas vous assurer que Mohamed a changé le cours du match, mais je ne peux pas vous assurer que ça n’a pas eu un impact. ».
Souhaitant rebondir sur la question, et interrogé à son tour sur ce sujet après sa victoire au deuxième tour, Novak Djokovic a déclaré quant à lui être particulièrement persuadé que Lahyani n’avait ici aucune mauvaise intention. L’ex-N.1 serbe estimera même : « Connaissant Mohamed, je ne pense vraiment pas qu’il ait voulu faire cela pour une autre raison que celle de vraiment essayer d’aider Nick à comprendre que s’il continuait comme ça, il risquait d’être averti, ou de recevoir une amende ou une sanction. Tous ceux qui connaissent Mohamed savent qu’il est très différent des autres. Il est toujours très positif, il sourit, il essaie d’apporter cette énergie sur le court. ».
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