Il y a du rififi dans l’univers de la boxe en cette fin de semaine. On vient d’apprendre en effet ce jeudi matin que Rakhimov sera l’unique candidat pour la présidence de l’AIBA. Un dossier qui suscite beaucoup d’interrogations dans l’univers de la boxe et surtout de colère auprès de l’ancien boxeur kazakh Serik Konakbayev, vice-champion olympique à Moscou en 1980 pour l’URSS, qui s’était alors inscrit sur la liste et devenait son seul rival au siège de la présidence de la fédération de boxe…Nous allons tenter d’y voir plus clair aujourd’hui au sujet de ce dossier qui ne doit pas vous empêcher de continuer à miser sur de talentueux boxeurs, toutes fédérations confondues, sur des sites comme Circus ou encore betFIRST.
Il est actuellement au poste de président par intérim : l’homme d’affaires ouzbek Gafur Rakhimov reste à ce jour le seul candidat éligible pour l’élection à la présidence de la Fédération internationale de boxe (AIBA). Une discipline dont l’avenir olympique reste cependant incertain si on en juge les informations qui circulent dans la presse depuis hier, mercredi 3 octobre 2018. Sous fond d’inquiétudes et de manipulations, on retrouve une décision plutôt controversée et surtout discutable lorsque l’on pousse l’enquête un peu plus loin autour de la direction de cette fédération.
C’est d’autant plus surprenant que l’on apprend en même temps, selon un document consulté par l’AFP, que la commission électorale de l’AIBA a rejeté la candidature du seul autre rival de M. Rakhimov. L’ancien boxeur kazakh Serik Konakbayev, vice-champion olympique à Moscou en 1980 pour l’URSS, se voit donc retiré le droit de postuler à ce poste. Une affaire plutôt sombre autour de l’éviction de M. Konakbayev, qui devait réunir le soutien de 20 fédérations. Ce dernier entend bien évidemment contester cette décision, selon une source proche de l’AIBA.
Mais il ne fait aucun doute à ce moment précis que si ce dernier n’obtient pas gain de cause, alors il devra laisser sa place à M. Rakhimov qui deviendra président de la Fédération internationale, sans élection, officiellement lors du Congrès à Moscou les 2 et 3 novembre prochains. C’est une issue légitime puisque le code électoral de l’AIBA prévoit en effet que « s’il n’y a qu’un candidat, il n’y a pas de vote et le candidat est déclaré vainqueur. ».
C’est une décision qui ne semble pas vraiment à ce jour très objective, et surtout de nature à rassurer le Comité international olympique. En effet, le CIO fait face aux problèmes de gouvernance de l’AIBA et à la réputation controversée de M. Rakhimov, et menace d’exclure la boxe des prochains jeux Olympiques de Tokyo en 2020.
Autre chose plutôt inhabituelle dans ce dossier : on a pu voir la Française Pâquerette Girard Zappelli, directrice en charge de l’éthique et de la conformité au CIO, adresser le 31 août un courrier à M. Rakhimov. Ce dernier avait pour objectif de lui intimer de ne pas se présenter à l’élection. Elle écrira alors dans ce document, retransmis à l’AFP : « Seuls les candidats bénéficiant d’une situation totalement claire peuvent briguer un mandat de président. ». Une occasion de comprendre ici pourquoi cet été, en juillet 2018, le CIO a maintenu la suspension du versement de ses aides financières à l’AIBA. Un rejet qui sera accompagné d’une note plutôt explicite faisant acte « d’inquiétudes concernant un certain nombre de points clé, comme la gouvernance, l’éthique et la gestion financière. ».
Le dossier de l’AIBA est abordé par le CIO depuis hier mercredi et aujourd’hui, jeudi 4 octobre, lors de la réunion de sa commission exécutive qui se déroule donc en ce moment même à Buenos Aires.
Il faut dire que l’AIBA connaît depuis des mois des problèmes de gouvernance. Des soucis qui ont tout naturellement conduit à la démission de son ex-président, le Taïwanais Ching-Kuo Wu. Ce dernier était en effet accusé par certains cadres alliés de M. Rakhimov d’avoir mis en danger la santé financière de la Fédération. M. Wu qui est par ailleurs toujours membre du CIO, s’est vu cependant suspendu à vie mardi 2 octobre 2018 par le comité exécutif pour « mauvaise gestion financière. ». Dans la foulée, on sait également que le Sud-Coréen Ho Kim et ex-directeur général, a également reçu la même sanction. Mais ces deux décisions doivent encore être validées par le congrès de l’AIBA.
Il est intéressant de relever également à cette occasion que M. Kim avait récemment soutenu la candidature du rival de M. Rakhimov. Un détail qui a donc son importance. Mais cela n’entachera pas l’univers de la boxe qui reste un des sports les plus pariés en ligne sur Bet777.