Ogier poursuit Neuville dans le Rallye de Finlande

Pointant à 27 unités de Thierry Neuville au Championnat du monde des rallyes (WRC), Sébastien Ogier aborde aujourd’hui, jeudi 26 juillet 2018, la manche finlandaise qui est définie comme étant la plus rapide du calendrier. Mais bien plus qu’une session où il devra tout donner, il s’agit ici d’une course où le natif de Gap devra impérativement devancer son rival dimanche.

Sébastien Ogier doit passer la seconde

Le Français de M-Sport Ford et son copilote Julien Ingrassia ont malheureusement pour eux été battus en Sardaigne, en juin dernier, par le Belge de Hyundai pour seulement 7/10 de seconde. Le duo entame alors cette huitième épreuve sur les treize que compte la saison 2018 avec une assez grande soif de revanche, au terme de six semaines parsemées de coupures et d’interruptions. Mais il ne faut pas écarter cependant que Ogier fait partie à ce jour des dix pilotes non-finlandais à s’être imposé dans l’ancien rallye des 1.000 lacs.

Mais on sait aussi que Sébastien Ogier compte en grande partie sur les efforts consentis par Ford dans le développement de la voiture. Des concessions et des améliorations opérées par le fabricant depuis le début de la saison, histoire de lui permettre de réduire le plus possible son retard. Le quintuple champion du monde disposera donc, suite à cette attention toute particulière de son écurie, d’une évolution aérodynamique sur sa Fiesta en Finlande. Une voiture qui comportera un nouvel aileron arrière et un nouveau diffuseur afin d’améliorer ses appuis sur la route. Un petit avantage et surtout une faveur dont ses équipiers, le Finlandais Teemu Suninen et le Gallois Elfyn Evans, ne bénéficieront pas quant à eux pour cette manche.

Malcolm Wilson, le patron de M-Sport Ford expliquera : « La pause a été longue, mais le dur labeur ne s’est pas arrêté et l’équipe a travaillé 24 heures sur 24 pour s’assurer que cette amélioration aéro soit prête pour la Finlande. C’est juste sur une seule voiture pour le moment, mais nous sommes confiants qu’elle donnera à Sébastien et Julien ce petit plus. ».

Hyundai boude le podium

Neuville quant à lui, trois fois vice-champion du monde et disposant de ce qu’on pourrait presque qualifier de meilleure voiture du plateau, n’a vraiment pas l’intention de céder son avantage sans combattre. Celui qui a gagné fin juin le Rallye d’Ypres avec son copilote habituel, Nicolas Gilsoul, a bien l’intention de se démarquer, d’autant plus qu’à ce jour, son équipe n’est encore jamais montée sur le podium en Finlande.

Neuville, pilote de 30 ans et classé seulement 6e l’an passé, souligne alors qu’il sera en position d’ouvreur, une situation moins pénalisante que sur d’autres rallyes disputés sur terre : « Pour le deuxième rallye d’affilée, nous serons les premiers sur la route et n’aurons pas l’avantage de l’effet de balayage pour commencer. Ce sera difficile, car la vitesse est très élevée. Mais je suis impatient de relever ce défi. ».

Et Toyota dans tout ça ?

Eh bien Toyota est pour l’instant loin de la lutte pour le titre. 3e du classement, à 72 points de Neuville, l’Estonien Ott Tänak a décroché le seul succès de son équipe en Argentine cette année. En ce qui concerne le Finlandais Esapekka Lappi, il avait quant à lui remporté à domicile son premier rallye en WRC en 2017 et tentera donc de rééditer cette performance cette saison.

Citroën met ses espoirs dans Breen et Ostberg

Autre Finlandais, Jari-Matti Latvala est quant à lui en très grande difficulté cette saison, visera quant à lui un deuxième podium après celui obtenu au Rallye Monte-Carlo en janvier. Mais en ce qui concerne Citroën, ce dernier a déjà obtenu quatre succès en Finlande (2008, 2011, 2012 et 2016) grâce au français Sébastien Loeb et au Nord-Irlandais Kris Meeke. Le premier reviendra faire une pige en Catalogne à la rentrée, fin octobre, alors que le second a été renvoyé avant la Sardaigne suite à de trop nombreux accidents.

Ce sont donc désormais l’Irlandais Craig Breen et le Norvégien Mads Ostberg qui sont aux commandes des voitures de rallye pour la marque aux chevrons. Une occasion de peut-être vérifier les cotes des pilotes sur des sites de bookmakers comme Circus.

Mads Ostberg expliquera dans les médias à propos de cette course : « Cette épreuve est vraiment l’une de mes préférées de la saison : s’il faut y élaborer de bonnes notes en reconnaissances, après c’est de l’attaque pure, on n’a pas à se préoccuper de la dégradation ni des pneus ni du sol. ».

Breen et Ostberg seront épaulés par le pilote émirati Khalid Al Qassimi à bord d’une C3 ayant reçu quelques modifications, et des améliorations en particulier du côté du train avant. Pierre Budar, le directeur de Citroën Racing affirme d’ailleurs pour l’occasion : « On peut espérer figurer aux avant-postes, même si l’adversité sera encore une fois redoutable. ».

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